D’ici 2021, la scène de musiques actuelles ouvrira un espace de 699 places dans le prolongement de sa salle historique. En triplant la jauge, la Cave répond à la demande des artistes et du public, tout en se dotant des équipements qui vont avec.
C’est acté. La Ville de Mâcon et Luciol, l’association gestionnaire de la Cave à Musique, viennent d’entériner la création d’une deuxième salle. Le projet porté par Luciol était dans les tuyaux depuis une dizaine d’années. La bestiole éclairée lorgnait sur les locaux contigus de cet ancien entrepôt de vins que la Cave musicalise depuis 1992. Elle dispose désormais de la totalité, depuis que le musée de Mâcon lui a remis les clés de l’espace qui lui servait de réserve.
Voûte au plafond, pierres apparentes aux murs, l’endroit ressemble comme deux pots de Beaujolais à la Cave historique. En plus vaste. La salle nouvelle pourra contenir 699 spectateurs debout, contre 400 dans la configuration actuelle. Concerts phare dans la grande, petites formes, café-théâtre ou spectacles jeune public dans la petite. Les deux lieux se répartiraient les tâches.
Un ambitieux projet à un million d’euros
Avec l’explosion des cachets, la Cave à Musique était devenue trop étroite pour accueillir les artistes plus en vue, donc plus chers, au risque de laisser la moitié des visiteurs, donc des recettes, à la porte. En triplant la jauge, elle répond à cette demande, tout en se dotant des équipements qui vont avec.
Car il ne s’agit pas seulement de pousser les murs, mais de repenser l’architecture dans sa globalité. Le bar par exemple ne serait plus à l’intérieur – une véritable plaie en raison du boucan ambiant, on l’a encore constaté ce week-end au concert de La Maison Tellier – mais partagé entre les deux salles. Les soiffards pourraient boire et beugler dans la petite sans parasiter l’écoute de la grande et vice-versa. Les plans prévoient aussi de réaménager la technique (genre, décharger le matériel sur la scène directement du camion garé dans la rue), les locaux de répétition et de résidence, l’accueil des artistes et les bureaux.
Le coût avoisinerait le million d’euros. Montage financier à l’étude. Ouverture prévue en 2021.