N’enfilez pas trop vite vos charentaises pour larver dans le canap’. Ce dimanche 17 novembre, la Tannerie de Bourg soigne le blues par le blues. Bonne médecine administrée par le doc Peterson, bluesman prodige et flamboyant. Warming up et get Lucky !
Ça s’appelle le blues du dimanche soir, ce léger vague à l’âme qui sépare le crépuscule du week-end de l’horizon du lundi laborieux. C’est cette zone avachie que la Tannerie de Bourg investit à intervalles réguliers. Pas bête. Pour la salle, l’offre artistique est plus importante et moins chère que les vendredis, samedis. Le spectateur, lui, a l’occasion de faire durer le plaisir. A condition qu’il quitte des charentaises trop vite enfilées. Ce dimanche, on lui conseillera de bien rester dans ses pompes pour courir au concert de Lucky Peterson.
La Tannerie soigne ainsi le blues par le blues. Et quel blues ! A 55 ans à peine, le prodige de Buffalo (New York) revendique 50 ans de carrière ! « J’ai joué de l’orgue avant de savoir marcher » avoue-t-il. Faut dire que son paternel se préoccupe davantage de ses mentors que de l’apprentissage pédestre du petit Judge Kenneth. A l’heure où ses camarades jouent aux Pokemon, lui, fréquente Willie Dixon, Muddy Waters ou Buddy Guy ! Lucky, on vous dit.
Il acquiert la double nationalité d’organiste et de guitariste, aussi facile à l’Hammond B-3 qu’à la Gibson ES-335 dont il a tiré une signature. Autres signes particuliers : une voix spectrale et une énorme présence scénique.
Poussé vers l’avant par un quintet offensif, Lucky Peterson joue un blues chatoyant, flamboyant fortement coloré de jazz-funk, comme on peut le voir et l’entendre sur le tout récent dernier album, le bien nommé 50-Just warming up ! Allez, faites chauffer ! C’est parti.
Lucky Peterson + Fester. Dimanche 17 novembre, 18h00. Tannerie de Bourg. 25 €.