Suzane à la Tannerie de Bourg : quelle claque!

La plus belle date de l’automne, c’était le vendredi 15 novembre à la Tannerie devant un maigre parterre de spectateurs scotchés par une performance presque parfaite. Danse, présence, chant, textes et électro. Cette fusée a tout pour tutoyer les étoiles.
/Photos Marc DAZY

La plus belle date de l’automne à la Tannerie ? On maintient… et on s’attriste de ne croiser que 200 visiteurs au concert de Suzane ce vendredi soir! D’une manière générale et à Bourg en particulier, ça devient compliqué de bouger un public imprévisible. Peut-être aussi que cette fusée est arrivée un peu tôt, avant un décollage que l’on pressent imminent.

Plénitude

Car Suzane a tout pour tutoyer les étoiles. S’il fallait la résumer en un mot, ce serait plénitude. En bleu, noir, blanc et grosses baskets, toute seule avec ses machines et son micro, ce petit bout de rousse emplit la scène de sa présence lumineuse. Suzane est une pile qui ne s’use jamais. Sur de la techno qui tabasse, de l’électro rêveuse ou du hip-hop bien breaké, elle danse, danse, danse, des chorégraphies héritées de quinze ans de pratique intensive. Elle est à la fois moon-walkeuse relaxe, mime mécanique, voltigeuse ninja ou petit rat d’opéra.

Et en plus, elle chante !

Rien que la voir danser est un enchantement. Mais en plus elle chante. D’une voix affirmée à la justesse absolue, Suzane conte des histoires bien à elle. L’insatisfait à vie, une poignante Anouchka, M.Pomme et son portable, Mme à Demi et sa petite vie, les harceleurs au quotidien… Malicieux, cinglants, drôles et touchants, autant de portraits sur le vif, tracés en quelques traits incisifs. Seul fausse note, le dernier titre Il est où le SAV ? – évocation maladroite d’une planète cassée, sur fond de r’n’b des îles… bof, bof – détonne complètement dans son univers singulier. A part ça, on reste scotché par la performance d’ensemble. Quel talent, quelle énergie, quelle  claque !

/Photos Marc DAZY

Parka Valentine

Un clavier/machines androgyne, un guitariste sonique. Un peu Daho, vaguement Taxi Girl, très Berlin 80’s. C’est Parka Valentine, séduisante première partie.

Dark Mazy

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