Dimanche à la Tannerie de Bourg, Inside Bowie a revisité l’étoile du même nom. Malgré des longueurs et un set porté sur la castagne, tout le monde est ressorti le visage zébré d’un éclair rouge, en jurant de se refaire l’intégrale à la maison.
De Rebel, Rebel en ouverture, à Life on mars? bissé dans un final à émotion forte, du Man who sold the world à China Girl, entre Suffragette City, Heroes, Ashes to Ashes ou Let’s Dance, du Jean Genie à Ziggy Stardust, de Space Oddity à Starman via Hallo Spaceboy, Inside Bowie a revisité l’étoile du même nom ce dimanche à la Tannerie de Bourg devant un bon parterre de quelque 350 visiteurs.
A chacun son Bowie
Un tour du propriétaire forcément sélectif dans cet horizon infini. A l’instar d’une fan un rien monomaniaque qui réclamait toutes les trois minutes I’m afraid of Americans (et finit par l’avoir d’ailleurs), tout le monde aurait aimé écouter encore d’autres titres. Perso, ce serait Lady Grinning Soul et Rock’n’roll suicide. Mais il y a autant de play-lists oubliées que de spectateurs. Preuve de l’universalité de Bowie et de la pertinence du projet Inside.
Alex crâne au micro. Le côté shakespearien de Bowie/photo Marc DAZY
Bowie, c’est du rock’n’roll !
Deux bémols toutefois. A vouloir trop bien faire, les généreux artistes en ont un peu trop mis. Le set de plus de deux heures et vingt-cinq morceaux accuse longueurs et coups de mou. Très affûté sur les titres les plus rock’n’roll (et mention spéciale au groove du trio de cuivres), Inside Bowie semble moins à son affaire sur ces ballades en apesanteur qui n’appartiennent qu’au « thin white duke ». Normal quand on connait le pedigree des musiciens issus des groupes de rock à poil dur du coin : Wanted, Messaline, Mysterious Machine, Legend 59, Iguanes ou Dat’s Game. Que des castagneurs et ça se ressent dans la ligne éditoriale.
Seb et Charly à la basse. Bowie, côté rock à poil dur /photo Marc DAZY
Mais là n’est pas l’essentiel. Dimanche, tout le monde est ressorti le visage zébré d’un éclair rouge, en jurant de se refaire l’intégrale une fois rentré à la maison. Donc, mission accomplie.
Le groove du trio des profs de cuivres en renfort/Photos Marc DAZY
Alexis, clavier virtuose M.Orange en guest star et Agnès, chanteuse percussionniste
Le Martien Orange
Enrubanné en tongs, dans la baie d’Halong , Babouins et Shadoks, Paparazzi sur mes paradoxes… Avant Inside Bowie, on a retrouvé M.Orange toujours aussi perché dans son « petit monde en miniature » illustré cette fois de vidéos pimpantes.
Une « sacrée confiture » tendre et acidulée, mitonnée par un poète philosophe. Même s’il pleut des bombes à Tahiti, même en ratant l’extraballe, la vie s’écoule quand on s’la passe cool.
Le Martien Orange se devait de rendre visite à Bowie. D’abord sur Ashes to Ashes, en Français s’iouplait et en duo avec Agnès. Puis en guest star d’Inside Bowie sur All the young Dudes.