Festivals en résistance #1 : A la folie… Pas du tout à Brou

Été 2020. La France des festivals est anéantie par les légions de Coronavirus. Toute la France ? Non ! Des événements continuent de se tenir toujours et encore. Où donc et dans quelles conditions ? Premier volet de la série Festivals en résistance #1 : A la folie… Pas du tout expliqué par Pierre-Gilles Girault, administrateur du monastère royal de Brou.

Festivals en résistance #1. La rêveuse au monastère de Brou
Le trio baroque La Rêveuse dans le cloître du monastère royal de Brou le 1er août du terrible été 2020/Photo Marc DAZY
Comment le monument préféré des Français est-il sorti du confinement ?

Le monastère de Brou a rouvert le 8 juin. La fréquentation est moindre par rapport aux autres étés, de l’ordre de -20, -30%. On a perdu pas mal de public étranger. Peut-être aussi que pour les ex-confinés que nous sommes tous, la visite de monuments n’est pas la priorité.

Festivals en résistance #1. Pierre-Gilles Girault, administrateur du monastère royal de Brou
Pierre-Gilles Girault/Photo Marc DAZY
Le respect du protocole sanitaire est-il problématique ?

Non. Mettre en œuvre un circuit adapté n’a pas posé trop de complications, d’autant que nous l’avions revu avant le confinement. Et nous imposons évidemment le port du masque.

Revenons aux Festivals en résistance #1. Pourquoi, comment A la folie… Pas du tout a-t-il pu se tenir ?

 Grâce à la conjonction favorable de plusieurs facteurs. Le premier, c’est la volonté publique. Le maire de Bourg ne voulait pas d’une ville morte pendant l’été et souhaitait le maintien d’événements culturels, dans le respect des règles sanitaires bien sûr.

Ensuite, nous ne sommes pas assujettis à un équilibre financier. Ce qui n’est pas neutre en termes de jauge. Beaucoup de festivals modestes auraient pu répondre au protocole et devenir des « festivals en résistance #1». Mais le nombre réduit de spectateurs mettait leurs finances en péril.

Enfin, le monastère de Brou dispose d’un espace clos et à ciel ouvert relativement facile à maîtriser.

Festivals en résistance #1. Trio baroque La Rêveuse au monastère de Brou
/Photo Marc DAZY
Quelles règles avez-vous mis en place ?

Masque obligatoire à l’entrée et espaces de circulation bien définis. Les concerts se tiennent en configuration assise, en laissant une place libre entre chaque spectateur ou groupe. Et priorité à la e-billetterie qui a explosé. Elle représente aujourd’hui les trois quarts des ventes.

Ce qui fait combien de spectateurs ?

Tout dépend des concerts. Celui de Renan Luce, le 18 juillet en ouverture, était complet. Il n’avait pas joué depuis mars et était ravi.

Complet, c’est-à-dire ?

La jauge de sécurité est à 500 personnes. On installe 600 chaises et on met 400 places à la location. Pour les autres concerts ce sera plus simple parce que les jauges seront plus faibles.

A la folie… Pas du tout 2020

Festivals en résistance #1. A la folie… Pas du tout. Chaque samedi du 18 au 29 août, 20h30, dans le deuxième cloître du monastère royal de Brou. Programmation éclectique et de bon aloi, entre rock et baroque, chanson, pop, jazz, funk et musiques du monde.

Samedi 8 août. Hugo Lippi. Auréolé du prix Django Reihnardt 2020, le guitariste aux cent doigts revient à Brou avec son dernier album « Comfort zone » dans l’étui, et toujours ce swing virevoltant qui vous met dans les cordes.

Samedi 15 août. Trio Scoops & Céline Rivaud. Musique irlandaise.

Samedi 22 août. Vaudou Game. Funk.

Samedi 29 août. Antoine Elie. Pop rock.

Tarifs :  9,50 €, gratuit – de 26 ans. Billet couplé monument + concert. Le billet donne accès au monument le jour du concert de 9h00 à 12h30 et de 14h00 à 18h00.

Infos, billetterie. http://www.monastere-de-brou.fr/

Dark Mazy

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