Alléluia ! Les salles de concerts font leur rentrée dans le respect des mesures barrières. En attendant mieux, il y aura tout de même de quoi se faire plaisir cet automne. Coup de zoom artistique et sanitaire sur cinq scènes emblématiques.
Let’s go ! Cette deuxième quinzaine de septembre, la plupart des salles de concerts font leur rentrée. Un événement attendu avec gourmandise par un public à la diète depuis six mois. La reprise oui, mais dans quelles conditions ? Le méchant virus continuant de circuler de plus belle, la réouverture est en effet assortie d’un protocole plus long qu’un agenda incertain.
Un automne sous anesthésie
Masques, distanciation, station assise, jauge limitée, réservations obligatoires, programmation de proximité… En même temps que les amplis, les salles de concerts installent leurs batterie de mesures barrières. Se reporter aux différents sites pour en prendre connaissance. Frustrant sans doute pour les inconsolables des soirées enfiévrées du monde d’avant. Mais c’est le prix à payer pour rouvrir, quoiqu’il en coûte, et survivre en attendant mieux. Sachant que cet automne sous anesthésie ne pourra perdurer. Comme le fait observer Amélie Chabanis de l’Epicerie moderne, « Ça tient pour un trimestre de relance. Le dernier. Après, économiquement ce n’est pas viable ».
Concrètement, comment ça se passe ? Petit coup de zoom sur cinq lieux incontournables.
La Tannerie de Bourg-en-Bresse
Présentation de saison ce jeudi 17 septembre à partir de 19h00 sur le parvis. Avec Ossayol, trio de post-rock atmosphérique, famille Radiohead, Mogwaï si l’on veut. Le violoncelle qui fait toute la différence en plus. Gratuit, mais accréditation obligatoire pour le comptage. 70 personnes maxi sur le parvis, 105 dans la grande salle en configuration cabaret, 20 au bar… Pour trinquer, ça va être chaud !
Ce trimestre, la Tannerie se recentre sur la scène régionale. Nombreux talents à découvrir, dont les excellent.e.s dark punk de Venin Carmin, les filles psychédéliques de Gloria, ou les gens d’ici, Rimé, Mathieu Gattuso, Astoria… Et puis ce repas dans le noir mis en musique par un groupe l’Adapei Meuse Foudre rockeur.
Les grosses dates sont reportées début 21, si Coronavirus le veut. Ainsi Rosa Crux (31 janvier), Leto (26 février) ou les Wampas (27 mars).
La Cave à Musique de Mâcon
Ouverture de saison bluesy le samedi 26 septembre avec King Biscuit et Second Hand, le duo du coin et du Mississipi réunis. Pour une programmation de crise, la Cave s’en sort à l’honneur grâce à quelques temps forts (Forget Me Not, Chapelier Fou et Romane Santarelli), beaucoup d’artistes en découverte issus des concerts sous la voûte, du café-théâtre et une ribambelle de spectacles jeune public. Côté reports de reports, les Ramoneur de Menhirs sont annoncés cette fois pour la Sympatrique du 26 mars 2021. Et c’est toujours complet.
Le Moulin de Brainans
Dès samedi, le Moulin donne du grain à moudre aux fans de musiques afro-latinas avec la Brésilienne Flavia Coelho. Samba, funk, afrobeat ou hip-hop, le tout porté par une chanteuse de feu qui risque vous lever du fauteuil au mépris de protocole !
Flavia Coelho + Black Voices Combo. Samedi 19 septembre 20h30 au Moulin de Brainans. 14/12/ 10 €. Réservation : https://lemoulinjura.soticket.net/evenement/19-09-2020-20-30-flavia-coelho-black-voices-combo
Sinon, les Scènes du Jura maintiennent en octobre le festival Le Fruit des Voix (Jeanne Added, Pierre Perret…) tandis que le Moulin propose la très recommandable Maison Tellier et Chapelier Fou. Mention au duo rock sombre et stylé de Bandit Bandit le 14 novembre.
L’Epicerie moderne de Feyzin
Exit Mark Lanegan, Teenage Fan Club ou Andy Shauf, tous reportés ou annulés. Place aux résidences, aux concerts intimistes au bar, et aux artistes rares issus des folklores du monde (Bab’l’Bluz, Jawhar), du folk blues (Théo Charaf et Raoul Vignal), de la chanson française (Bastien Lallemant, Nach), ou du rock de traverse (Cannibale).
http://www.epiceriemoderne.com/
Le Radiant-Bellevue de Caluire
Pas une salle de concerts à proprement parler, tant le paquebot de Caluire navigue grand large. Cet automne, on pourra y croiser, entre autres, Arno, Pomme, Femi Kuti, Têtes Raides ou Benjamin Biolay de retour à la maison pour trois soirs : le 26 novembre au Ninkasi Kao de Lyon Gerland, le 27 au Radiant (complet ces deux soirs) et au Toboggan de Décines le 28.
