Astoria jouait à domicile ce vendredi 9 octobre. Un concert de rock bourratif, sans les nuances qui font la singularité du récent album. Le quatuor bressan devrait se mettre au régime pour retrouver ses contrastes.

105 personnes, pas une de plus. Astoria (Astoяia pour les graphistes) aurait pu allègrement dépasser la jauge maximale autorisée ce vendredi 9 octobre à la Tannerie de Bourg-en-Bresse. Normal. Le quatuor d’ici jouait à domicile, dans la salle qui l’a biberonné, devant un public de proches, amis, parents et collègues de boulot. Voilà pour le fan-club.
Pour le concert, euh… Comment dire ? Gênant. Publié en juin, le EP cinq-titres, Le noir et la nuit, nous avait laissé une impression plutôt favorable. « Un premier album nocturne, sombre et troublant » titrait Rockenblog.
Un ersatz de Noir Dés’
Mais le live, ça ne pardonne pas. Sur scène, jamais Astoria ne retrouve les ambiances entre chiens et loup qui font la singularité du disque. Le mélange de chanson-rock, pop, trip-hop aussi parfois, se dilue dans un rock bourratif, écrêté par le haut, d’où ne ressort aucune nuance. Le Noir et la nuit vire à l’ersatz de Noir Dés’. Même la reprise de la pourtant si fine Comme ils disent (Aznavour) subit les méfaits de ce shaker à mouliner égal.
L’art difficile de la soustraction

Pour retrouver ses contrastes, Astoria devrait en faire moins. Moins de gros son, moins de voix dans le rouge, moins de guitares, moins de tatapoum, moins de gesticulations et de précipitation, proscrire les textes en anglais ou changer d’accent, ralentir la cadence, tamiser les lumières… Pas simple. En musique comme en mathématiques, la soustraction est l’art le plus difficile.
Peut mieux faire
Le jugement est sévère pour un groupe autodidacte et amateur. « On a tous une famille, un travail à côté, plaide Sylvain, le chanteur. On sait bien qu’on n’a pas le temps ni les moyens de répéter comme des pros ». Astoria a déjà le mérite d’écrire ses compos et le courage de les frotter à l’épreuve de la scène. Le plaisir de jouer aidant, ça devrait pouvoir s’arranger.
A suivre à la Tannerie
Aujourd’hui, samedi 10 octobre. Roule ma poule ! Les skaters cools du Hot Chicken Skate Club fêtent leurs 30 ans (p… 30 ans !) Au programme, démonstrations d’engins roulants en tous genres l’après-midi, mixes, souvenirs et vidéo en soirée à partir de 19h00. Dans l’esprit, passez faire un saut à Bourg en Spray juste à côté. Ce week-end, une armada de graffeurs repeignent le mur de la Vinaigrerie façon street art. C’est gratuit et tout en couleur !
Vendredi 16 octobre, 20h30. Mathieu Gattuso, ses chansons pop et tendres. 3€ c’est cadeau.
Pensez aux masques et à RÉ-SER-VER ! La jauge étant limitée à 105 places assises, vous risquer de vous faire retoquer. https://www.la-tannerie.com/
Nous accusons le coup de cette chronique qui a le mérite de sa sincérité, d’autant que nous respectons son auteur.
Nous entendons néanmoins les critiques.
C’est en forgeant qu’on devient forgeron.
Astoria
Merci Thomas. Comme je l’ai dit à Sylvain, « Qui aime bien châtie bien » et « sans liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur ». Une fois de plus, l’article est sévère mais, juste je pense, étant entendu qu’il ne reflète que mon avis. Si tu le relis bien, il n’est pas négatif dans le sens où l’univers véritable d’Astoria, celui du disque, est mis en valeur. Votre seul problème est de le restituer sur scène. Mais ça aussi, c’est écrit.
Bonjour,
Je trouve votre article extrêmement humiliant. « Qui aime bien châtie bien » vous dites…Un peu d humilité vous ferait le plus grand bien.
Je suis fan d Astoria depuis la première heure et bien que je partage certaines de vos remarques, je ne vois pas l intérêt de les formuler avec un tel niveau de denigrement. Il n y a rien de constructif dans l humiliation. « Faire moins pour faire mieux »… Appliquez donc à votre écriture cette maxime, vos remarques n en seront que plus audibles
Bonsoir
Aucune volonté d’humilier de ma part, jamais! Surtout pas Astoria, groupe autodidacte et amateur, qui comme je l’ai écrit, a le mérite de frotter ses compos à l’épreuve de la scène. Les défauts de jeunesse (en faire trop, oui, je maintiens) devraient s’arranger sur la foi d’un premier album plutôt réussi. ça aussi je l’ai écrit me semble-t-il. Après, si vous confondez critique et dénigrement, ce n’est plus mon problème, c’est le vôtre.