Barbara Carlotti vous offre le voyage en Corse avec son dernier album !

La Corse, île d’amour, irrigue de toute son âme le sixième album de Barbara Carlotti. Les chants insulaires et la variété des années 60/70, le souffle du vent dans le maquis et le chuchotement d’une rivière, le farniente, Solenzara et Tino Rossi. Fermez les yeux, vous y êtes.  

Quel est le point commun entre Barbara Carlotti, Tino Rossi et Napoléon ? Tous trois sont d’origine Corse. Au nom de l’amitié entre les peuples, dommage que l’Empereur n’ait pas cultivé ses talents de chanteur de charme. Barbara Carlotti et Tino Rossi, si. Pour preuve de leur parenté insulaire, « la petite chèvre de Poggio-di-Venacco » (village perché des environs de Corte où la Parisienne retrouve sa famille) reprend O Corse île d’amour popularisée par le bellâtre ajaccien, et en fait même le titre de son sixième album.

Pourquoi pas Petit Papa Noël tant qu’on y est ? Parce que l’île d’amour s’il en est, irrigue le disque de toute son âme. Barbara Carlotti a eu le déclic un soir de concert à la Gaité-Lyrique, après avoir interprété le tube à Tino. Elle a ensuite déroulé le fil de la pelote en allant puiser au plus près des racines.

Riacquistu

Onze titres, onze reprises. La plupart griffées par des plumes de la chanson « fattu in Corsica ». Telles Un bateau qui passe/Un battellu chi passa (Antoine Ciosi), le monumental A strada di l’omu (Canta U Populu Corsu), la plage de Solenzara (Régina et Bruno) chère à Enrico Macias, ou Poca Scenza de Charles Riocci francisée en Pauvre chance.L’album revisite aussi La ballade de Chez Tao, taverne de Calvi où Higelin avait son rond de serviette. Sa fille Izia vient y mêler sa voix en un duo troublant de sœurs jumelles. Et que de dire de celui formé avec Pierre Gambini, l’auteur de la BO de Mafiosa ? Dans l’esprit du riacquistu (réappropriation culturelle) Barbara Carlotti recrée l’une de ses chansons tirées de son deuxième album L’Idéal. Ici, la mélodie pop pimpante des origines mute en une « duophonie » majestueuse, plus corse que corse.

Barbara-Corsica, allers-retours

Le titre d’ouverture résume les allers-retours permanents de l’artiste entre l’île et le continent, entre le patrimoine insulaire, sinon méditerranéen, et la variété des années 60/70 sous influence anglo-saxonne. Françoise Hardy, autre Corse d’adoption, n’est jamais loin. Corse île d’amour c’est aussi le souffle du vent dans le maquis, les chants d’oiseaux, le chuchotement d’une rivière ou le clapotis de la mer infinie. Le farniente d’un tango coquin ou la dance d’une Solenzara dévergondée.

Enjôleuse, mystérieuse, magnétique, Barbara Carlotti incarne sa Corse à elle de sa belle voix grave et de sa présence si sensuelle. Fermez les yeux, vous y êtes. Voyage salutaire en période confinée.

Barbara Carlotti. Corse île d’amour (Elektra / Warner Music France)

www.barbara-carlotti.com

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Dark Mazy

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