Ce vendredi 18 décembre, la Tannerie de Bourg-en-Bresse proposait un live streaming d’Orange Blossom. Un concert en direct suivi par un millier d’internautes. Des retrouvailles émouvantes après des mois de privations. Même sans spectateurs au parterre, les artistes ont tout donné. Vivement le live sans streaming !
Petit coup de chaud aux environs de 20h30, l’heure dite pour se connecter au live d’Orange Blossom. Réunis au bar – l’accès de la salle est réservé aux seuls artistes et techniciens – le staff de la Tannerie et la prod’ de Tour PBox ont le doigt sur la gâchette. Sauf que rien ne vient. « Ça marche pas !» s’agace un internaute à 20h32. « Seulement sur smartphone» ajoutent des dizaines d’autres. En plus, de mystérieux hackers tentent de pirater le lien. Patience, confiance… 21h06. Orange Blossom envoie son live streaming.
Comme en vrai
«Envoie», c’est le mot. D’entrée de jeu, Maldito met tout le monde d’accord avec son gros groove et ses pulsations rock. «D’habitude, on commence doucement pour emmener les gens vers des trucs bien pêchus, explique PJ le violoniste. Là, on a fait l’inverse». Au bar, le live d’Orange Blossom scotche la dizaine de chanceux masqués qui suivent la retransmission sur grand écran. A la fin du premier morceau, on applaudit et on siffle comme en vrai. Il y en a même une qui se lève.
Dans la grande salle à côté, Orange Blossom continue de mener son train d’enfer. Hend, reine d’Egypte, au chant; Carlos, guérillero mexicain de la batterie/machines ; PJ au violon keupon ; Fatoma l’Ivoirien aux percussions… Outre les historiques, on note la présence de deux jeunots. Jonas Dufrêne, deuxième violoniste surprise, donne la réplique à PJ, et Léo Guérin, guitariste très électrique, tire riffs et solos. Son (Antoine Carrique, Vincent Louvet) et lumière (Antoine Desprez) nickels. Bluffant.
Aussi heureux que généreux
Inadaptés à la salle et à l’exercice, les robots, compagnons mécaniques et poétiques de la dernière tournée, sont restés au garage. Les six humains eux, déroulent un set époustouflant. Soudés, fringants, sevrés de scène depuis plus de neuf mois (leur dernier concert au Zénith de Nantes remonte au 9 mars), ils donnent tout. Aussi heureux de rejouer ensemble que généreux dans la performance.
Arabesques délicieuses
Les violoneux sautent partout, les percuteurs frappent debout, le gratteux devient guitar hero. Hend plane au-dessus de la mêlée, port royal, bras ouverts et large sourire. Entre trip-hop, trip électroriental, trance et planances, les classiques (Habibi, Ya Sîdî…) et quelques titres du prochain album s’enchaînent en arabesques délicieuses. Au bout de cinquante minutes, le live d’Orange Blossom atterrit en douceur.
La vie qui bat à nouveau
Au pain sec depuis des mois et des mois, les spectateurs/internautes se répandent en posts enthousiastes. Celui de Christelle Chou au hasard. «C’était top les copains. Vivement le live sans le streaming». Ou celui d’Emilie Kahn. «L’échine qui s’anime, la vie qui bat à nouveau, les larmes, la danse et la joie… Merci infiniment».
466
Le nombre d’internautes qui ont participé au live d’Orange Blossom ce vendredi 18 décembre à la Tannerie. En comptant deux spectateurs par connexion, ça nous en fait un petit millier. Mais c’est une moyenne. Les K-Potes de Viriat par exemple, s’étaient rassemblés à une dizaine pour suivre l’événement. Masqués et distanciés bien sûr. https://www.facebook.com/events/1366673610344567/?active_tab=discussion