Little Bob en ouverture du festival Swing sous les étoiles ce vendredi 2 juillet à Miribel. Boosté par ses premières gâchettes, le Little Big Man du rock’n’roll a offert un régal de feeling aux 450 spectateurs rassemblés au pied de la Madone.
Vendredi 2 juillet 2021, soirée d’ouverture du festival Swing sous les étoiles, enfin ! « C’est notre premier concert depuis deux ans. Hier, on a joué pour une radio. Mais là, y a du populo ! Ça fait quelque chose là-dedans, dit-il en pointant sa tête… On avait un de ces tracs, presque les jetons !»
Little Big Man et ses guerriers
Pourtant, il en a vu d’autres le petit homme qui s’adresse à la foule massée au pied de la Madone. Little Bob est un survivant du rock’n’roll. 45 ans de «carrière», si l’on peut dire d’un guerrier qui a toujours tout donné sans jamais rien calculer. Un revenant couturé de rides et de cicatrices, rompu à tous les coups d’une existence sans ménagement. Little Bob, c’est Little Big Man. Un vieil apache au crépuscule de sa vie, qui raconte son édifiante histoire pour les générations futures.
C’est ainsi qu’il est apparu à Swing sous les étoiles. Minuscule dans sa veste de cuir, lunettes noires et tignasse blanche, un peu cassé mais so rock’n’roll ! A ses côtés, un groupe de tueurs : Gilles «riffeur» Mallet, le guitar-hero dans toute sa splendeur; l’immense (dans tous les sens du terme) Bertrand Couloume à la contrebasse; Nicolas Noël aux claviers et Mathieu Poupard à la batterie. Tous premières gâchettes chez Little Bob depuis des lustres.
Le rock’n’roll, c’est comme le vélo
Alors forcément, même sans jouer pendant deux ans, ces vieux matous retombent immédiatement sur les pattes. Patte de velours ou griffes acérées, ronronnements ou jaillissements, souplesse et élégance toujours. Blues-rock qui tache (Riot in Toulouse), ballades poignantes (Lost Territories), reprise anti-fasciste (Bella Ciao), chants d’espoir (We need hope) et de liberté (Freedom), ou pur rock’n’roll (Heartbreak hotel, Lucille), chaque morceau est un régal de feeling. Le rock’n’roll, c’est comme le vélo : ça ne s’oublie pas. Et s’il ne roule pas, il tombe.
Respect, Mr Bob
Heureux comme un gamin, Little Bob dirige la manœuvre en douceur, sans les énervements d’antan, mais avec une autorité qui force le respect. Et quelle voix ! A 76 ans printemps, Little Bob n’a rien perdu de son grain de shouteur de blues. Les quelque 450 spectateurs ne s’y sont pas trompés. Assis gentils au début, ils n’ont pu résister à l’appel de la scène pour offrir une standing ovation à ce grand petit homme. Swing sous les étoiles n’a jamais si bien porté son nom.
Knucle Head à fond de gaz
En première partie, Knucle Head a bien chauffé l’esplanade. Ce duo guitare-batterie vient de Colmar. On verrait plutôt ces bikers tout de cuir tatoué, rider fond de gaz dans les immensités sauvages du Far West US. C’est d’ailleurs ce qu’ils font dans un déluge de rock stoner, heavy-blues ou dark country. Belle découverte.
Swing sous les étoiles
Jusqu’au 7 juillet sur l’esplanade de la Madone de Miribel. Concerts à 21h00. Festival en plein air, assis, masqué et distancié. Jauge limitée à 600 personnes. Donc, ni pass sanitaire, ni test PCR exigés à l’entrée.
Samedi 3 juillet : Kimberose + Miss Machine. 38€.
Dimanche 4 juillet : projection du film « Bohemian Rhapsody.
Lundi 5 juillet. Matthew Lee + The Grizzly Family. 30€.
Mardi 8 juillet. Sinclair + Elina Jones & The Fireflies. 38€.
Mercredi 9 juillet. Cali + Avinavita. 38€.
Contacts, infos, billetterie. https://www.swing-sous-les-etoiles-miribel.com/index.php/le-festival.