Têtes Raides : au bonheur de Ginette et de la Jeanne

Têtes Raides le retour, le 17 septembre au Printemps de Pérouges, le 26 novembre à Bourg-en-Bresse. Lampe magique et aventures bressanes, « Oh, oh-oh, oh » et Bing Bang Boum ! Entretien avec Christian Olivier, tête des Têtes. 

Ah Ginette… Cette valse-accordéon qui tournoie en même temps qu’un abat-jour hypnotique. Têtes Raides bien sûr. Ginette est devenu leur titre-phare, le morceau fétiche sur lequel tout le monde tangue au final en hurlant « Oh, oh-oh, oh… »

Trente ans que ça dure. Trente-deux exactement, puisque Ginette a vu le jour en 89 sur le premier album officiel Not dead but bien raides. Au printemps 2020, le groupe a fêté la date-anniversaire, réédité sa discographie et publié sa compile : 30 ans de Ginette, ça ne s’invente pas.

Têtes Raides un jour, Têtes Raides toujours

Au-delà des bougies sur le gâteau, la loupiote de Ginette est la lumière qui fédère le clan. Christian Olivier, tête des Têtes, l’avait mis en veilleuse pendant six ans. Usure du temps, besoin de souffler, de changer d’air et d’escapades solitaires ? « La tournée des trente ans et le projet de nouvel album nous ont remis le pied à l’étrier, explique Christian. J’ai rappelé toute l’équipe. On s’est aperçu que l’envie était toujours là, que c’était un vrai plaisir de rejouer ensemble. Cette osmose, cette alchimie, ça ne s’explique pas. Têtes Raides un jour, Têtes Raides toujours !»

Têtes Raides
Têtes Raides canal historique. La dream team reconstituée/Photo DR

Même le Covid n’a pu contrarier le mouvement. « Pendant un an, on a posé les outils. Mais il est temps de rouvrir les débats. Là, ça reprend dare-dare ». Enfin ! Privés de concerts en 2020, les fans guettent comme des morts de faim le retour de Ginette. Et réciproquement. « On a toujours autant envie de partager cette énergie avec le public ». « Oh, oh-oh, oh !» Grand bonheur que de revoir la lampe magique tournoyer sur nos têtes.

Bing Bang Boum

Têtes Raides Bing Bam Boum

Le titre du prochain album. « Notre quinzième en studio, note Christian Olivier. J’avais tout écrit avant le confinement. On a profité de ce temps pour le peaufiner ».

Pourquoi « Bing bang boum » ? « Parce que ça évoque de nouvelles formes d’écritures, de nouvelles sonorités rythmiques ». La couleur ? « C’est toujours compliqué d’en donner une. Disons qu’il y a une certaine élégance dans la proposition, même si parfois, ça frise le punk. Ce que je sais, c’est qu’aucun de nos albums ne sonne comme celui-ci ».

Bing Bang Boum. Sortie le 24 septembre. Nouvel album CD ou Vinyle, toujours illustré par les Chats Pelés, Musique Têtes Raides accompagné par Edith Fambuena, Textes Christian Olivier sauf la dernière de Jean-Pierre Siméon , 12 titres. En précommande sur https://alaniche.fr

Ces sans papirs qui vont bientôt r’partir…

Bing Bang Boum évoque aussi les gnons de toutes sortes qui meurtrissent une époque au bord du KO. Ou du chaos social, comme l’avis manifestif que Têtes Raides avait initié en 2002 entre les deux tour de la Présidentielle. Vingt ans après, rien de changé ou presque. L’Iditenté, hymne enragé/engagé en faveur des « sans papirs, qui vont bientôt r’partir » reste cruellement d’actualité. « On écrit à un moment des choses qui résonnent. Notre métier, c’est aussi de voir ce qui va arriver ».

Chez la Jeanne

L’autre nom du Café Bernolin de la rue Victor Basch à Bourg. Le QG de Têtes Raides lorsqu’ils passent par chez nous. C’est-à-dire chez eux, depuis que ces Parisiens/têtes de chiens ont pris leurs quartiers en Bresse. « On a un rapport particulier avec cette ville. C’est là qu’on a déposé nos clous. On traîne chez la Jeanne, on croise des gens. Grignette (la violoncelliste) y habite. Il y a notre ami Cheval (Eric Chevallier, programmateur au Théâtre et à Ainterexpo), Olive le merguezologue ( Olivier Leroy, journaliste d’avant le déluge aussi, relais essentiel des Têtes dans l’Ain et environs)… Des aventures à Bourg, il y en a eu !»

Les soirées acoustiques et complètement raides chez la Jeanne ; le jour où ils ont amené Jean Corti, l’accordéoniste de Brel et l’idole de la patronne ; la chanson Lili coupette pour et par sa mère (104 ans cette année)… Autant de petites histoires et de liens indéfectibles.

Tournée générale, de Pérouges à Bourg

Entre festivals, salles petites et grandes – dont deux Olympia la semaine dernière – l’agenda est blindé jusqu’au printemps. Ainsi, le Printemps de Pérouges reprogramme Têtes Raides le 17 septembre, au Château de Chazey-sur-Ain. Covid oblige, le festival s’est retranché dans sa forteresse du 9 au 19 septembre. Affiche franco-française où se croisent pêle-mêle l’humoriste Jarry (9 septembre), Pomme (le 10), Chico & The Gypsies (Le 11), Richard Galliano (le 14), Michel Jonasz (le 15), Fabrice Lucchini (le 16), Têtes Raides donc (le 17), du rock de filles (Laura Cox & Gaëlle Buswel le 18) et Vivaldi (Interpreti Veneziani le 19) ! A lire, voir et écouter dans le Rockenblog 17 mai : « Pérouges : le Printemps joue la carte de l’été indien ». Infos, réservations : https://www.festival-perouges.org/

/Photo Yves MALENFER

Le concert de Pérouges sera celui des Trente ans de Ginette. « Il faut bien nous laisser le temps de la fêter ! » dit Christian Olivier. A compter du 24 septembre, date de sortie de l’album, la tournée Bing Bang Boum prendra le relais avec tous les nouveaux morceaux. Même s’il semble inconcevable de ne pas inviter Ginette à la fin ! Une flopée de dates en Rhône-Alpes, dont le vendredi 26 novembre à Ekinox/Parc Ainterexpo de Bourg-en-Bresse. Chez eux, quoi. https://www.ainterexpo.com/

Version papier de ce Rockenblog à lire dans le Ma(g)ville de septembre.

Dark Mazy

Un commentaire sur “Têtes Raides : au bonheur de Ginette et de la Jeanne

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page