Benjamin Biolay à fond la caisse en clôture des Musicales

Benjamin Biolay déguisé en rockeur a donné un concert électrique dans son jardin d’hiver du parc des Oiseaux de Villars-les-Dombes, là où l’écolier caladois venait en sortie scolaire. Retour beaucoup plus agité devant 2000 spectateurs en liesse.   

« La dernière fois que je suis venu ici, j’étais en primaire… C’était pour une sortie scolaire !» Ce dimanche 12 septembre, BenjaminBiolay revient à Villars-les-Dombes en clôture des Musicales. Avec son humour flegmatique, il rappelle que le Parc des Oiseaux est un peu son jardin d’hiver à lui, l’écolier caladois, le presqu’enfant du pays.

Bienvenue dans le monde d’avant

Benjamin Biolay. Musicales 21
/photo Marc DAZY

Le public le reçoit comme tel. Une folle ovation salue son entrée. Les gradins blindés de deux mille personnes s’aèrent au bout de dix minutes, quand un gros contingent rejoint le parterre pour bouger, chanter, crier, applaudir, lever les bras, prendre photos et vidéos… Oui, comme dans les vrais festivals du monde d’avant. On peut toujours dauber sur le pass sanitaire. Mais qu’est-ce c’est bon de retrouver cette liesse !

L’électrique étrique

Benjamin Biolay a-t-il fait le trajet en bus ou en voiture de course, comme le suggère le casque Marlboro/Ferrari qui trône en fond de scène ? Référence à son dernier album Grand Prix, bien sûr. On imaginait d’ailleurs ce fondu de sport auto débarquer en combinaison ignifugée, celle où il pose (son péché mignon) en bord de circuit, sur la moche pochette du disque.

Erreur. Là, B.B se la joue rocker tout en noir, T.shirt, jean, boots et…et… et LE blouson de cuir Perfecto, qui lui sied à peu près comme un costume trois-pièces à Didier Wampas. Aussi crédible en « bad guy » que Guillaume Canet dans Rock’n’Roll, Benjamin Biolay surligne ainsi la ligne artistique de la tournée : électrique et grosse patate. Alors que l’ADN de ce dandy mélancolique est ailleurs. Dans d’intimité d’un piano-voix, la chaleur des cuivres ou la majesté d’un symphonique. Autant d’écrins qui subliment l’ampleur de ses compositions, quand le rock les étrique.

Bien mieux qu’en voyage scolaire

Mais le plus agaçant chez Benjamin Biolay, c’est que ses chansons même contre-nature, finissent par nous rattraper. Après un démarrage ta-ta-poum poussif, les splendeurs d’Interlagos (Saudade) et de Jardin d’Hiver mettent tout le monde d’accord. Et puis La Superbe et Mon Héritage qui chamboulent toujours autant, Le Grand Sommeil repris à Daho, les p’tits derniers Visage Pâle ou Ma Route, à hauteur de ses sommets. Autant de pics vertigineux.  

Benjamin Biolay Musicales 21
/Photos Yves THONNERIEUX_PDO

« Au calme, même pas maquillée, t’es belle, comme une voiture volée ». Benjamin Biolay passe les damiers à fond la caisse, sur un hit imparable à reprendre au briquet. Comment est ta peine ? Tour d’honneur en vainqueur. Il reprend son casque sous la manche du Perfecto. « Merci, merci, merci… balbutie-t-il sincèrement ému. C’était bien mieux qu’en voyage scolaire !»

Benjamin Biolay. Musicales 21
/Photo Yves THONNERIEUX_PDO

Dark Mazy

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