Nico Sarro à la relance ce vendredi 19 novembre à la Tannerie de Bourg. Nouveau projet, nouvelle équipe, nouveaux singles et super-show. Il y a une vie après The Voice, et elle a du bon.
C’était le 13 mars. Nico Sarro retournait les jurés de The Voice avec Who wants to live forever, sa fabuleuse reprise de Queen… Huit mois déjà, une éternité à l’échelle de la télé-crochet et de la musique jetable.
Des dates et un nouveau projet
Tout l’inverse de Nico Sarro, « dino du rock’n’roll » selon ses propres termes. Ou du moins franc-tireur, ingé-son en auto-entreprise dans son studio de l’ouest lyonnais, auteur-compositeur-interprète libre et farouche, bien à l’écart du tintouin ambiant. Huit mois après, il mesure les retombées de The Voice en nombre de fans, « multipliés par quatre ou cinq sur les réseaux sociaux ». Mais on sent bien que ce n’est pas trop son truc, pas plus que le « réseautage » destiné à placer sa marchandise auprès des gens influents.
Avoir blindé son agenda de concerts jusqu’en mai lui plait davantage. Voici le premier effet The Voice. Le deuxième, tout aussi appréciable, est de lui avoir permis de ficeler son nouveau projet.
Nouvelle équipe
Comme au temps de Sarro le groupe, Nico s’est entouré de musiciens du cru : le bassiste bressan Maxime Ravier (Dat’s Game), les Lyonnais Nicolas Gamet et Joris Perrin, respectivement batteur et guitariste du gang de blues-rock sudiste Nico Chona & The Freshtones. « Moi, j’arrive au chant et à la guitare et on arrange au fur et à mesure. On peut poser les ambiances. Je suis très content de ce qui se passe. On se fait plaisir ».
Singles et monde cinglé
Après trois jours de résidence à la Tannerie, le quatuor donne son premier concert sur place ce vendredi 19 novembre. Devant son public qu’il espère au rendez-vous, le Bressan présentera, entre autres, ses nouvelles compositions. Neuf inédits, neuf singles. « Le premier sortira en décembre. L’objectif est d’en publier un par mois pour aboutir à un album dans dix mois ». Financement participatif à la clé https://fr.tipeee.com/nicosarro.
En british, of course, Nico Sarro parle de ses inquiétudes d’humain, de citoyen et de père, face au temps qui reste, au monde qui se rétracte et se difracte. « Le capitalisme débridé, cette situation ubuesque où chacun reste bloqué chez soi… On a mis le doigt dans un truc. Jamais on ne fera machine arrière. Je pense à ce monde où va grandir mon fils. Je parle de notre impuissance. Mais je lui dis qu’il faut profiter des moments sympas, plutôt que de ceux qu’on daigne nous donner en miettes ».
Super-show à l’été ?
Le quatuor d’obédience (très) rock et (un peu) pop semble taillé exprès pour la scène. Entre l’enchaînement des dates et des singles, Nico Sarro compte peaufiner un « super show » à tourner cet été. Son ambitieux projet en a le potentiel. De ce qu’on en a vu, ça arrache et ça touche, avec ce mélange si singulier de fièvre, de mélancolie et d’énergie, famille Jeff Buckley, Radiohead. Et puis cette voix à retourner les jurés…
Nico Sarro. Vendredi 19 novembre, 20h30, Tannerie de Bourg. 8€. Soirée #entoijevoisdemain, nom de code de l’opération reconquête de l’artiste maudit, lancée son pote Damien Coltice. https://www.la-tannerie.com/