Célestin : la branche chanson des Fills Monkey

Célestin – l’un des deux batteurs clowns des Fills Monkey – invite ses amis à une soirée exceptionnelle ce samedi 20 novembre à la Cave à Musique de Mâcon. Voir aussi, Jehan-Rictus le Caus’ Tout Haut, le Crock’n’roll, un alboum, des concerts et des nouvelles du rock’n’roll. Et c’est tout dans le Rockenvrac du vendredi.

Le portrait

Plus d’un an qu’il attendait cela, Célestin… Revenir à la maison-mère de la Cave de à Musique de Mâcon pour lui offrir une soirée exceptionnelle avec tous ses potes ici rassemblés. « On a repoussé trois fois la date. Mais ça y est. Tous les éléments sont là pour rêver » s’exalte Célestin. Ce samedi 20 novembre à la Cave, lui et ses invités joueront à guichets fermés.

Célestin Rockenvrac
/Photo DR
De JMPZ aux Fills Monkey

Célestin, c’est Sébastien Rambaud pour les Impôts. Batteur juvénile « aux cheveux bleus et aux boutons d’acné » chez JMPZ et autres groupes costauds de la scène mâconnaise des années 90/2000. En 2006, il rencontre Yann Coste, autre frappeur fou (No One, Prohom…) lors d’une démonstration pour une marque de cymbales. Ensemble ils forment le premier (seul ?) duo de percussions humoristique du monde. Donc Fills Monkey « pour les roulements de batterie et le côté singe ».

Célestin Fills Monkey Rockenvrac
/Photo DR
Même Gad Elmaleh en est jaloux !

Hénaurme ! Leur Incredible Drum Show fait plier en quatre la planète entière. Plus de mille représentations, dix ans que ça dure et ce n’est pas fini. « En ce moment, on joue tous les dimanches à l’Alhambra et on part bientôt à Tahiti !» Le secret ? Une alchimie magique entre rythmes, mime et gags aussi visuels que percutants, forcément. Ces singes clowns parlent un langage universel. « C’est Gad Elmaleh qui nous l’a fait comprendre à un festival à Glasgow. Il nous a dit : « Je suis tellement jaloux ! Vous, vous n’avez pas un mot à changer pour vous faire comprendre partout où vous allez ».

Poésie politique

Mais Too much monkey business comme on dit dans le (Chuck) Berry. A tourner comme des avions, ces vrais-faux rigolos acharnés du boulot ont besoin de s’accorder des récréations. Celle de Seb s’appelle Célestin. « La même branche de mon arbre artistique (NDR : le singe, toujours ?) Je puise à la même sève pour partir dans d’autres directions ».

Colère, tendresse, amour, tristesse… Célestin exprime les mêmes émotions dans ses chansons que les Fills Monkey sur leurs tambours. « Les pieds sur terre, la tête dans les nuages », il y ajoute son brin de poésie politique. Tout en rose et en fleurs au pays des machos, résolument écolo et profondément féministe, Célestin fait rire ou pleurer, interpelle ou interloque. Voir son vibrant hommage au clitoris.

« Il y aura tout le monde !»

« Quelque part entre Brassens et Orelsan », entre chanson, rap et slam, Célestin fait valser les étiquettes, un jour seul avec Martine (sa guitare), Rolande (sa batterie électronique) ou Betty Loop (son sampler), un autre en duo avec un contrebassiste, ou en formations à géométrie variable avec percussions, flûte, piano, guitares… « Là, c’est bien simple. Il y aura tout le monde !» Dont Yann Coste évidemment, pour un clin d’œil appuyé aux Fills Monkey. Le reste, c’est surprise, surprise…

Célestin et ses invités. Samedi 20 novembre, 21h00, Cave à Musique de Mâcon, à l’occasion des 25 ans de Radio Aléo. Complet. https://www.cavazik.org/

Le concert

Jehan-Rictus, Le Caus’ Tout Haut. « Plaindre les pauvres, c’est un métier… » Jehan-Rictus (1867-1933). Poète de la rue, passé à la postérité pour ses Soliloques du pauvre d’une actualité criante à l’heure des sans-abris et de la précarité. Le comédien Franck Taponard et le guitariste Fred Masson livrent leur version rock’n’rôle du Caus’ Tout Haut.

Rockenvrac Jehan-Rictus
/Photo Marc DAZY

C’est peu dire que l’acteur s’est glissé dans la peau (et les os) de l’auteur. Taponard campe un Rictus tout en ironie acerbe. Le regard halluciné, le geste bravache, le verbe haut, jacté dans la langue du pavé, adapté aux oreilles de 2021 mais si fidèle à l’esprit des apaches du Paris de l’époque. Fred Masson l’accompagne de ses riffs blues-rock pour tendre un peu plus une ambiance électrique. Mention au Revenant, pièce d’anthologie où le pauvre croit rencontrer Jésus et lui dit ses quatre vérités. Actualité criante on vous dit. Pour s’en prendre plein les tripes, c’est par ici.

Le Caus’ Tout Haut. Cie Au Long court. Vendredi 19 novembre, 20h00, MCC de Bourg-en-Bresse. 12/10€. Également le 3 décembre, 20h30, à La Chevalerie de Saint-Amour.

Chaque vendredi dans Rockenvrac, Eric Chattos Martelat croque l’actu, un poil décalé mais rock’n’roll toujours. Cette semaine, tournée de Beaujolpif pour tout le monde !

L’alboum

/Photo pochette DR

Courtney Barnett. Things take time, take time (Milk! Records). Pas envie de vous plomber la vie avec les derniers alboums d’Adèle ou Damon Albarn ? Alors jetez une oreille sur celui de Courtney Barnet. De retour at home passablement en vrac (confinement, rupture amoureuse, tout ça) l’Australienne en a profité pour enregistrer ce petit bijou de folk rock.

Plus folk que rock d’ailleurs, cool zen, comme guéri des accès de furie électrique qui zébraient son précédent opus, le déjà excellent Tell me how you really feel (2018). « Les choses prennent du temps, il nous faudra du temps » prévient la jeune trentenaire. Sur le fil de sa voix lancinante et troublante, elle nous emporte dans de somptueuses ballades. A la fois rêveuse et mutine, aussi à l’aise dans les grands espaces de l’Americana, qu’au coin du feu d’une country pastorale, ou dans les clairs-obscurs du Velvet, l’une de ses influences majeures. Disque de chevet.

Bref…

Belin, la Féline. Suite et fin de la carte blanche offerte par l’Opéra de Lyon à ces deux fauves pop et leurs invités. Jusqu’au dimanche 21 novembre. Programme complet sur https://www.opera-underground.com/programmation/?ou-categorie=carte-blanche

Rockenvrac. Bonbon Vodou
/Photo Marc DAZY

Bonbon Vodou. Elle est une fille Lacaille, la grande famille musicale de La Réunion. Lui, est un martien à chemise à fleur qui joue de guitares trafiquées sur des gamelles, des bidons. Les deux groovent avec légèreté sur les rythmes de l’île mâtinés de blues urbain. La friandise du jour. Vendredi 19 novembre, 20h30, salle des Rancy de Lyon. 20h30. 18h00. https://www.salledesrancy.com/

L’Epicerie Moderne de Feyzin toujours aussi bien achalandée, enchaîne deux concerts remarquables. Et d’une les fonkeurs électroniques de General Elektriks sur la lancée d’un nouvel, samedi 20 novembre, 16/18/20€. Et de deux la vertigineuse Shanon Wright en piano solo, avec Troy Von Balthazar sur le même plateau ! On signe. Dimanche 21 novembre, 20h00. 11/13/15€. http://www.epiceriemoderne.com/

Steve Waring. Immense guitariste de folk US converti à la chanson jeune public. La tournée des cinquante ans (!) passe enfin par la Tannerie de Bourg, dimanche 21 novembre, 17h00, 12€. https://www.la-tannerie.com/

Paléo : rendez-vous le 23 novembre. Le Paléo Festival de Nyon dévoilera les têtes d’affiche de sa prochaine édition (du 19 au 24 juillet 2022) le mardi 23 novembre. En raison du calendrier, la traditionnelle vente d’abonnements 6 jours débutera le 24 novembre. La billetterie ouvrira le 1er décembre pour les billets journaliers. A vos marques… Les sésames s’arrachent en quelques heures, sinon minutes. https://yeah.paleo.ch/

The Stranglers. Oui, oui, ceux de Golden Brown, Always the Sun, No More Heroes, du moins ce qu’il en reste. La légende passe au Transbordeur de Villeurbanne le jeudi 2 décembre, 20h00. 30/32/35€. https://www.mediatone-lyon.net/. Impératif.

Dark Mazy

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