Wap-doo-wap, swing, slow et allégresse au premier concert de Jean Doux et les Cœurs Brisés à la Tannerie de Bourg-en-Bresse. Ce groupe tient un truc. Il serait dommage d’en rester là.
Pour ne pas se mentir, on a très largement préféré le premier concert de Jean Doux et les Cœurs Brisés de ce vendredi à la Tannerie, à la grand-messe de dark gothique célébrée par Rosa†Crvx voici deux semaines ici même. https://www.la-tannerie.com/
La soirée de l’amour et de la légèreté retrouvée
Ici, pas de squelettes qui tambourinent, ni de cadavres qui putréfactionnent, mais des vivants bien en chair et en couleurs, qui jouent, dans tous les sens du terme. Pas de carillons surplombants, mais des instruments qui carillonnent tout pimpants. Pas de vociférations en latin, mais des paroles en Français qui s’envolent au vent des amours futiles. Et pas de danse de la terre rythmée par des naturistes éthérés, mais des bons vieux slows de baluche à se rouler des galoches.
En plus, comme on avait le droit de se tenir debout au bar et dans la salle depuis deux jours, autant dire que les 250 romantiques acquis à la cause de Jean Doux ne s’en sont pas privé ! Et comme ils n’avaient pas envie de se quitter après le concert, ils ont continué à bouger sur la piste ambiancée par l’excellente zique et rock de DJ Bonnie. Bref. Un vrai bonheur que cette soirée de l’amour et de la légèreté retrouvée. Doo, wap-doo-wap… comme swinguent les Cœurs Brisés.
Le juste ton
Maintenant, reste à savoir quelle suite Jean Doux entend donner à ce franc succès. « Ça se passe super bien entre nous. Ce concert à la Tannerie est un bel objectif. On va laisser reposer pour voir ce qu’on en fait après » confiait-il dans le Rockenblog du 16 février.
A notre humble avis, il serait dommage d’en rester là. Galou/Jean Doux tient son personnage de séducteur rétro comme s’il s’agissait d’une seconde nature. A l’aise dans leurs costards/nœuds pap’, les cinq Cœurs Brisés jouent comme s’ils avaient vingt ans de galas derrière eux, avec un enthousiasme communicatif. Dès sa première apparition, le groupe a trouvé le juste ton. Juste ce qu’il faut de recul et d’humour pour ne pas se prendre au sérieux, mais suffisamment de musique (swing, groove, blues, ballades sous la lune…) et de mise en scène, pour éviter la parodie et proposer un set qui envoie du bois. Alors, Jean Doux, on remet ça ?