Ce vendredi 3 juin, Grue le retour, ouvre devant Death Valley Girls, fameux quatuor de Los Angeles adoubé par Iggy Pop en personne.
Y a plus de saison. Alors qu’il fleure bon l’été des apéros et des festivals, les salles en sont encore à écluser leur agenda chamboulé par les reports de reports. La Tannerie au hasard. Avant et pendant la plage, la SMAC propose deux jolis concerts dans les murs. Human Impact pointures de la scène noise new-yorkaise le 28 juin, on en reparlera. Et Death Valley Girls précédé de Grue ce vendredi 3 juin.
Road trip entre Vegas et L.A
Pour les références, Iggy Pop himself est fan total des trois filles de la Vallée de la Mort et du garçon qui les accompagne. Les Death Valley Girls ont même filmé l’Iguane en costard en train de déguster son hamburger/ketchup !
On comprend bien ce qui a pu séduire le vieux lézard. DVG seraient selon leurs dires, adeptes du « rock’n’roll, dystopian punk, doom boogie », nous voilà bien avancés. Comprenez du rock garage bien riffu bien tendu, bien stoogien quoi, envapé de planances psychédéliques, sinon cosmiques, et repeint aux couleurs acidulées de la pop 60’s. Le genre de truc qui s’écoute sans fin en roulant au crépuscule dans le désert entre Vegas et L.A. Vous y êtes ?
Ouane-tou-fri-for !
En première partie, qui revoilà ? Grue. Oui, Comme l’oiseau au long bec, l’engin de chantier ou la fille de mauvaise vie, c’est vous qui voyez. Grue : quatuor (trois filles, un gars aussi) de Bresse-Revermont né avant le covid et perdu en rase campagne depuis.
Formule magique : prenez une moitié de feu-Tringles : Aurélie à la six-cordes offensive, Nice Girl Patou au chant, synthé et chauffage central. Ajoutez une solide rythmique : Anaïs à la basse, Renaud aux fûts. Et voici un groupe de rock garage, trois-quarts girly, 100% punky. Sur l’esprit « Ouane-tou-fri-for », pas de problème. « On est partisanes des sets courts, estime Patou. Celui-ci fait quarante minutes, et ce ne sont pas les solos de 3 secondes 8/10 d’Aurèle qui vont le rallonger !
Le cul entre huit chaises
Et pourtant. Grue est loin d’appliquer tête baissée la règle de deux du punk-rock : deux accords, deux minutes par morceau, deux vitesses, rapide et ultra-rapide. « C’est un peu plus tarabiscoté ! On a chacune/chacun nos influences et on a du mal à s’en défaire ». Punk-rock et folk pour Aurélie, punk et pop chez Patou, classique et jazz pour Anaïs, rock sonique pour Renaud, l’ancien des Weedy ou de Mysterious Machine… « En fait, on serait plus post-punk et le cul entre huit chaises !»
« Après deux ans d’interruption, on a eu du mal à s’y remettre ». En attendant l’alboum, Grue relance son EP six-titres agrémenté du tube Disco Pizza. Plus quelques concerts de remise en condition et reprise de contact. Dont, respect, la première partie de Death Valley Girls. Avec un petit coup de chaud quand même. « On passe devant un groupe super aguerri, adoubé par Iggy Pop. Tu penses bien que ça nous fout la presse !»
Death Valley Girls + Grue. Vendredi 3 juin, 20h30. 8€ c’est cadeau. https://www.la-tannerie.com/