Mardi soir au Polo Club de Saint-Vulbas, Deep Purple a menacé de ne pas monter sur une scène encore en chantier en fin d’après-midi !
Mardi 28 juin, 18h30 à l’entrée du Polo Club de Saint-Vulbas. Ouverture du Printemps de Pérouges. Deep Purple, Ange et Gaëlle Buswel à l’affiche. Enfin… « ouverture », façon de parler. Parce que pour l’instant la foule bloque devant les portes closes. Marie Rigaud directrice du festival arrive avec un porte-voix. Pour s’excuser du retard causé par des problèmes techniques, mais tout va rentrer dans l’ordre et ça va bien se passer. Ok, ok.
18h45. Les festivaliers commencent à rentrer, alors que des chariots élévateurs continuent de s’affairer autour d’une scène encore en cours de montage ! De vagues balances plus tard, c’est Ange qui démarre son set vers 20h00. Comme prévu donc. Sauf que Gaëlle Buswel en première partie, est passée à la trappe pour rattraper le retard !
Des prestataires débordés
Explication. La société spécialisée dans la location et le montage de scènes a livré le Printemps de Pérouges ces jours-ci. Les techniciens ont posé le matériel au Polo Club de Saint-Vulbas et sont repartis en laissant le montage en plan ! La raison ? Les prestataires du spectacle sont dépassés par la demande surabondante de ce début juillet. Ils doivent de surcroît faire face à la pénurie d’intermittents, au four et au moulin dans le contexte de l’après-covid.
Course contre la montre
Du coup, l’organisation du festival se retrouve comme une poule devant un couteau avec sa scène façon puzzle. Lorsque Deep Purple découvre le chantier (au sens propre comme au figuré), ça ne le fait pas. Réunion de crise mardi à 14h00. Le groupe refuse de jouer dans des conditions aussi précaires ! Négociations serrées et prouesse des techniciens qui réussissent à tout installer dans les temps.
Près des astres et du désastre
Même si l’on est passé près du désastre, tout finit par rentrer effectivement dans l’ordre. Devant un parterre de quelque 5000 spectateurs, les (highway) stars un peu ternes de Deep Purple ont donné un concert sans grand intérêt, si ce n’est de nous remettre ces tubes inoxydables dans l’oreille. Avant, Ange aura fait de son mieux pour mener à bien un set monté à l’arrache et sans balances. Ce qui a un rien agacé (euphémisme) le divin Décamps, très loin d’afficher un sourire angélique sur sa trogne d’Orson Wells… Mais la plus dépitée, c’est sans doute Gaëlle Buswel, rockeuse sacrifiée sur l’autel de la technique.
Sting ce mercredi soir, Kiss jeudi, Grand Corps Malade/Vianney, Cabrel, Tayc et Eva… Le Printemps de Pérouges continue jusqu’au 3 juillet au Polo Club de Saint-Vulbas. https://www.festival-perouges.org/